Feu Bernard Cardinal Yago a voulu confier la gestion et l’animation quotidienne du Sanctuaire Marial aux religieux marianistes.
Installée, depuis 1962, en Côte d’Ivoire dans le domaine de l’enseignement, la société de Marie ou Marianiste est une congrégation religieuse catholique de composition mixte faite de prêtres et de frères au même titre et au service d’une même tâche. Elle fondée en 1817 à Bordeaux en France par le bienheureux Guillaume Joseph Chaminade.
Aujourd’hui, le Sanctuaire marial totalise 6 recteurs que sont :
– Père Vincent Gizard : 1987-1995
– Père Jacques Soltz : 1995-1997
– Père Marcel Boisselier : 1997-2002
– Père André Fétis : 2002-2006
– Père Mathieu Yapi : 2006-2014
– Père Eugène Adingra : Depuis Mai 2014, installé officiellement le 1er nov. 2014

Mais qu’est-ce qu’un recteur pour une église ? Et pourquoi un recteur au sanctuaire marial ?
Par recteur d’une église, il faut voir le prêtre à qui est confiée la charge de cette église qui n’est pas paroissiale. S’il est nommé par l’évêque diocésain, celui du sanctuaire marial, par contre, est présenté par son supérieur de congrégation à la conférence épiscopale qui en confirme son institution comme recteur. Cette démarche est celle qui est en vigueur depuis le Sanctuaire Marial a été érigé en Sanctuaire Marial National.
Etant entendu que l’administration du sanctuaire est confiée aux religieux marianistes, le premier critère pour être recteur sera d’abord d’être un prêtre marianiste. Puis, il faudra être présenté par son supérieur sur la base de certaines qualités:
– Avoir une saine doctrine
– Faire preuve de mœurs intègres et de zèle apostolique,
– Avoir les vertus qu’on trouve en tout marianiste: humilité, disponibilité et esprit de foi à l’exemple de la Vierge Marie.
Enfin, librement, le Président de la conférence des évêques catholiques de la Côte d’Ivoire procède à la nomination. Une fois promu à l’exercice de la charge de recteur, ce dernier est tenu de remplir sa fonction.
Cependant, le début de l’exercice légitime de la charge coïncide d’une manière officielle avec « la prise de possession formelle » ou tout simplement par l’installation, généralement au cours d’une cérémonie liturgique.

Au cours de celle-ci, le rite prévoit que:
– Le recteur s’engage à travers un serment de fidélité, après avoir fait sa profession de foi. C’est d’ailleurs le rite principal. Il est l’acte par lequel la personne appelée à l’office ecclésiastique exprime librement son désir d’accepter la charge et promet de remplir ses devoirs envers l’Eglise Universelle et locale.
Puis suivent quelques rites complémentaires :
– L’installation sur le siège du célébrant.
– La réception des insignes symboliques traduisant le contenu de la mission du nouveau recteur.
– Et enfin, la réception de l’allégeance de la communauté.
En somme, par  » la prise de possession formelle », il nous est donné de vivre une sorte d’investiture – comme on en a droit ailleurs – avant de prendre officiellement ses nouvelles fonctions.