L’Église célèbre le 8 septembre la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.
La Nativité de la Vierge Marie est une des treize fêtes mariales du calendrier liturgique.
C’est une fête très ancienne qui nous rappelle la naissance de la Vierge Marie, mère de notre Seigneur Jésus-Christ.
Célébrée à Constantinople depuis le 5ème siècle, cette fête a pris forme à Rome au 7ème siècle.
« Cette fête nous oblige à évoquer l’apparition de Marie dans le monde comme l’aurore qui précède la lumière du salut, Jésus-Christ ; comme l’éclosion sur la terre, toute couverte de la fange du péché, de la plus belle fleur que l’on n’ait jamais vue dans le jardin dévasté de l’humanité.
Elle nous oblige à évoquer la naissance de la créature humaine la plus pure, la plus innocente, la plus parfaite, la plus digne de la définition que Dieu avait donnée de l’homme en le créant : image de Dieu, similitude de Dieu, c’est-à-dire beauté suprême, profonde ; beauté si idéale dans son être et dans sa forme, si réelle dans son expression vivante qu’elle laisse entrevoir que cette créature sans précédent était destinée d’une part à être reine de la terre et, d’autre part, à être l’objet du dialogue et de l’amour de son Créateur dans une réponse faite tout entière d’abandon, de poésie et de joie, comme dans le Magnificat de Marie.
Par un dessein d’infinie miséricorde, Dieu a fait revivre en Marie ce qui, en Ève, s’était dissipé : “Avec la coopération du Saint-Esprit, vous l’avez préparée de telle sorte qu’elle mérite d’être le digne habitacle de votre Fils”. Et aujourd’hui, en ce jour consacré au culte de ce don, de ce chef-d’œuvre de Dieu, nous disons avec joie : Marie est née, elle est nôtre, elle nous restitue l’image de l’humanité parfaite dans sa conception humaine immaculée, laquelle répond d’une façon admirable à la mystérieuse conception dans la pensée divine de la créature qui est la Reine du monde.
Et Marie, pour l’enchantement et la joie de nos âmes, n’arrête notre regard sur elle-même que pour nous inciter à regarder plus haut, à regarder vers le miracle de lumière, de sainteté et de vie qu’elle annonce en naissant et qu’elle nous donnera : le Christ Notre-Seigneur, son Fils et le Fils de Dieu dont elle-même a tout reçu. C’est le mystère de grâce qu’on appelle l’Incarnation et qui, aujourd’hui, nous fait voir en Marie, par anticipation, la lampe portant la lumière divine, la porte par laquelle le ciel s’avancera vers la terre, la Mère qui donnera la vie humaine au Verbe de Dieu, l’avènement de notre salut. » (Paul VI, “Homélie”, 8 septembre 1964).